Auteur : Richir, Marc
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Marc Richir, né le à Couillet en Belgique et mort le à Avignon en France, est un philosophe belge, ayant vécu la majeure partie de sa vie dans le sud de la France.

Issu de la physique, initié à la pensée philosophique à travers Kant, Descartes, et d'autres comme Max Loreau, il se spécialise en phénoménologie et devient enseignant-chercheur. Il travaille également pour les éditions Jérôme Millon.

Son œuvre, abondante — vingt-quatre ouvrages et plus de deux cents articles —, se situe à la croisée de multiples champs de recherche, de l'anthropologie politique à la pensée mathématique en passant par l'esthétique et les psychopathologies. Il se considère comme un héritier d'Edmund Husserl. Mais s’il demeure attaché à l’esprit de la phénoménologie husserlienne, il n’en reprend pas la lettre[source secondaire nécessaire].

Défiant vis-à-vis du tournant heideggerien, il refuse de "se mettre à la page" philosophique[réf. nécessaire]. Son œuvre reçoit un accueil pour le moins mitigé. Quand d'autres déjà prétendaient accomplir la phénoménologie en la dépassant, la résorber dans son dehors ou son fondement présumé (que ce soit en faveur d'une métaphysique de la nature, de la donation ou de la Vie majuscule, d'une pensée théologique ou résolument cosmologique), Richir lui, faisait le vœu d'exhumer le statut du ''phénoménologique'' en tant que tel. Il s'intéresse ainsi au "contenu" du phénoménologique, sa teneur (les phénomènes comme rien-que-phénomènes, en amont des vécus intentionnels émergeant de leur déformation) autant que sa méthode (en tant que voie d'accès au registre d'expérience le plus archaïque), et sans rien négliger de ces "territoires" que Husserl, et à sa suite Eugen Fink ou Maurice Merleau-Ponty, auraient laissé en friche. Refonte plutôt que re-fondation, la phénoménologie richirienne paraissait vouée à demeurer "en marge" des grandes orientations fixées par ses contemporains.

Il est aujourd'hui considéré comme l'un des phénoménologues les plus importants de sa génération.